Le tribunal spécial sur le Kosovo bientôt prêt à commencer ses travaux

Le tribunal spécial sur le Kosovo bientôt prêt à commencer ses travaux©CPI
Ekaterina Trendafilova Présidente du Tribunal
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Le tribunal spécial créé à La Haye pour juger les crimes de guerre présumés commis pendant le conflit au Kosovo à la fin des années 1990 va être opérationnel la semaine prochaine, a annoncé sa présidente mercredi.

Les juges du nouveau tribunal créé en 2016 ont adopté son réglement à l'unanimité mercredi, ce qui signifie qu'il sera pleinement opérationnel à partir de la semaine prochaine et "prêt à commencer des procédures", a indiqué sa présidente Ekaterina Trendafilova.

"Après l'entrée en vigueur du règlement dans les sept jours, il n'y aura aucun obstacle légal à recevoir des dossiers et des accusations", a ajouté Mme Trendafilova.

Le tribunal, composé de juges internationaux et financé par un budget européen de 29,1 millions d'euros pour sa première année, est une instance de droit kosovar, installée à La Haye par souci de protection des témoins.

Pristina avait subi une pression internationale pour créer ce tribunal après la publication en 2010 d'un rapport du Conseil de l'Europe sur les exactions présumées commises par des membres de l'UCK, la guérilla indépendantiste kosovare albanaise, sur quelque 500 prisonniers serbes et roms pendant la guerre.

Les spéculations abondent sur de possibles procédures contre le président du Kosovo Hashim Thaçi, ancien chef de la guérilla indépendantiste kosovare albanaise (UCK).

En 1998-1999, quand le Kosovo était une province du sud de la Serbie, l'UCK s'était opposée aux forces de Belgrade. L'Otan était intervenue en 1999, forçant les Serbes à se retirer du territoire après une campagne de bombardements de 11 semaines.

Le conflit a fait 13.000 morts au Kosovo, pour la plupart parmi les populations kosovares albanaises.

L'indépendance du Kosovo a été reconnue par une centaine de pays, dont les États-Unis et la majorité des pays membres de l'Union européenne, mais la Serbie, soutenue par la Russie, s'y oppose fermement et considère toujours ce territoire comme sa province méridionale.