Moreno Ocampo. Evoquant Thomas Lubanga Dyilo dont la date d’ouverture du procès a été repoussée au 23 juin prochain, il affirme qu’il est le « numéro un des criminels » dans l’affaire qui le concerne.
A propos de la LRA, dont il a refusé de recevoir une délégation venue à La Haye, le procureur explique qu’entre 2002 et 2004, les crimes « les plus sérieux » sont de son fait. 2500 homicides ont été commis, dit-il. Selon Moreno, d’autres responsables sont suspectés et des renseignements ont été demandés à l’Ouganda après la mise en accusation de cinq responsables de la LRA dont Joseph Kony.
Le procureur de la CPI maintient son accusation de génocide au Darfour, bien qu’une commission internationale ait estimé qu’il ne pouvait être question de cela. « Le génocide ne dépend pas seulement du nombre de crimes mais aussi des intentions de ses auteurs » explique Moreno Ocampo. « Nous avons présenté un cas » ajoute-t-il, « il s’agit d’une attaque coordonnée par le ministre de l’Intérieur du Soudan Ahmed Harun ». « Il est actuellement le ministre des affaires humanitaires », précise-t-il.
D’autres enquêtes sont en cours notamment en République centrafricaine depuis mai 2007 pour des viols massifs perpétrés début 2003. En Colombie dit il, « nous sommes en train d’examiner les procédures ouvertes contre les chefs des paramilitaires, enquêtes qui touchent une quarantaine de membres du Congrès ». A propos des Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC) la CPI a reçu des informations de la part du gouvernement colombien ajoute-t-il rappelant que la Colombie, le Venezuela et l’Equateur ont signé le traité de Romme créant la CPI.
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