Il a expliqué que les crimes de cette nature sont contraires à la morale chrétienne.
Tout en admettant qu’il n’avait pas suivi de près l’affaire Seromba, Mgr Kilaini a indiqué que si un prêtre était déclaré coupable de génocide et de crimes contre l’humanité, « il pourrait être excommunié ». Il a souligné que le processus doit être enclenché par son diocèse d’origine qui par la suite transmet l’information pertinente au Vatican pour décision finale.
Pendant le génocide, Seromba était prêtre à la paroisse de Nyange dans le diocèse de Nyundo à l’ouest du Rwanda.
La chambre d’appel a conclu que Seromba, 45 ans, a participé pleinement, en connaissance de cause, dans des massacres de Tutsis, particulièrement dans la destruction de l’église de Nyange causant la mort de 1500 personnes qui s’y étaient réfugiées.
Le conducteur du bulldozer qui a été utilisé pour détruire l’église a demandé par trois fois à l’abbé s’il devait s’exécuter et celui-ci lui a répondu par l’affirmative, expliquant « que des démons se trouvaient à l’intérieur », selon les juges..
L’abbé Seromba a quitté le Rwanda en 1994 et est arrivé en Italie en 1997. En 2002, il s’est rendu volontairement au TPIR qui le recherchait après que l’ancien procureur Carla del Ponte eût exercé des pressions sur le Vatican.
Le génocide rwandais a fait environ 800.000 morts selon l’ONU.
Seromba est le premier prêtre catholique à être condamné par le TPIR créé en 1994 pour juger les principaux suspects de ce génocide. Deux autres prètres sont actuellement jugés. La juridiction a déjà jugé 35 personnes. Cinq d’entre elles ont été acquittées.
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