09.04.08 - TPIR/ETATS UNIS - VISITE AU TPIR DE L’AMBASSADEUR AMERICAIN POUR LES CRIMES DE GUERRE

Arusha, 9 avril 2008 (FH) - Le programme américain d’appui à la poursuite des auteurs de crimes de guerre est toujours en place, a affirmé mardi à Arusha M. Clint Williamson, l’ambassadeur itinérant américain pour les crimes de guerre.

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Ce programme permet notamment le versement de primes pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars pour la capture des principaux suspects recherchés par les tribunaux internationaux.
« Il y a certaines personnes qui doivent être déférées devant la justice internationale… Nous ne serions pas à l’aise s’ils étaient présentés devant une juridiction nationale », a expliqué l’ambassadeur Williamson dans un entretien avec l’agence Hirondelle.
Il a cité particulièrement M. Felicien Kabuga, accusé d’avoir financé le génocide rwandais en 1994, et les deux responsables des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic et Radovan Karadzic.
Le diplomate américain qui doit ensuite se rendre en RDC, au Rwanda et au Burundi, a rencontré au cours d’une visite de deux jours au TPIR le président du tribunal M. Dennys Byron, le procureur Hassan Jallow et le greffier Adama Dieng. Leurs discussions ont porté, selon lui, sur la stratégie d’achèvement du tribunal, sur la recherche des derniers fugitifs et sur l’héritage du tribunal.
Interrogé sur d’éventuels actes d’accusation contre les responsables du FPR (l’ex-rébellion au pouvoir à Kigali), M. Williamson a indiqué que des discussions avec les responsables du TPIR avaient un caractère plutôt général, expliquant qu’on avait pas abordé des aspects particuliers.
Le procureur est en train d’évaluer les enquêtes closes depuis plusieurs années sur des massacres reprochés à plusieurs responsables du FPR en 1994 et sa décision est encore attendue.
A propos des demandes de transferts d’accusés afin qu’ils soient jugés au Rwanda, le représentant américain a expliqué qu’il attendait les décisions des chambres. « Le but final est que ceux qui sont accusés de ces crimes soient jugés » a-t-il dit.
La situation des personnes qui ont été acquittées et qui ne trouvent pas de pays d’accueil est une source de préoccupation, a-t-il ajouté. « C’est un problème à long terme, a-t-il dit. Nous cherchons encore des solutions mais il est très difficile de trouver une solution qui satisfasse toutes les parties ».
SC/PB/GF