16.04.08 - TPIR/CPI - L’EX-CHEF CHEF DES POURSUITES CRITIQUE LA STRATEGIE D’ACHEVEMENT IMPOSEE AU TP

Arusha, 16 avril 2008 (FH) – L’ex-chef des poursuites au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), l’Italienne Silvana Arbia, qui vient de rejoindre La Haye en qualité de nouvelle greffière de la Cour pénale internationale (CPI), a critiqué la stratégie de fin de mandat imposée au TPIR, dans une interview avec l’agence Hirondelle. Pour terminer les procès en première instance d’ici à la fin de l’année comme demandé par le Conseil de sécurité, le TPIR envisage de transférer certains dossiers vers des juridictions nationales.

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Mais, déplore Mme Arbia, la plupart des pays « ne sont pas capables ou ne veulent pas juger des affaires du TPIR ».

« A mon avis, avant de prendre une telle décision, le Conseil de sécurité aurait dû d’abord entreprendre des actions visant à préparer les juridictions nationales », a-t-elle déclaré. Elle a indiqué que cette stratégie de fin de mandat a paralysé la préparation des certains procès.

Mme Arbia était chef des poursuites au TPIR depuis juin 2007. Elle avait succédé à l’Américain Stephen Rapp devenu procureur en chef du Tribunal spécial pour la Sierra Leone. L’Italienne jouit d’une longue carrière de magistrat entamée en 1979 dans son pays. Elle a rejoint le TPIR en octobre 1999. Elle était alors juge à la Cour suprême en Italie.

Avant d’être promue chef des poursuites au TPIR, elle conduisait l’accusation dans le plus vieux procès du tribunal, celui dans lequel comparaît l’ex-ministre de la Famille et de la promotion féminine, Pauline Nyiramasuhuko, la seule femme détenue par le TPIR. Ce procès qui regroupe six accusés dure depuis 7 ans.

Au greffe de la CPI, elle remplace le Français Bruno Cathala.

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