Nicaragua: le Parlement créé une commission de la vérité sur la répression

Le Parlement du Nicaragua, contrôlé par le parti au pouvoir, a créé dimanche une "commission de la vérité" pour enquêter sur la mort d'au moins 45 personnes en avril qui protestaient contre le gouvernement.

Composée de cinq personnalités issues "de différents secteurs" de la société civile et qui sont "en faveur du dialogue et de la paix", ce groupe de travail a trois mois pour rendre son rapport, a déclaré le président du Parlement Gustavo Porras, un proche du président Daniel Ortega.

Opposition, ONG et manifestants réclament une commission indépendante soutenue par la communauté internationale et rejettent une entité issue du Parlement, trop proche du pouvoir, selon eux.

La semaine dernière, le gouvernement a rejeté une demande de visite de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), a rapporté cet organisme international.

Alors que la "commission de la vérité" voyait le jour dimanche, la journée a été marquée par de nouvelles manifestations à travers le pays.

La vague de contestation a été lancée le 18 avril par des étudiants qui protestaient contre une réforme des retraites instaurant une hausse des cotisations et une baisse des pensions.

Ces manifestations sont rapidement devenues une mobilisation générale pour dénoncer la confiscation du pouvoir par le président Daniel Ortega, un ancien guérillero âgé de 72 ans, à la tête du Nicaragua de 1979 à 1990 puis redevenu président en 2007.

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