L'Algérie a dénoncé mardi un "abominable crime de guerre" à Gaza, au lendemain de la mort de près de 60 manifestants palestiniens, tués par des tirs israéliens le jour de l'inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem.
"L'Algérie condamne avec la plus grande vigueur le bain de sang perpétré à Gaza par les forces d'occupation israéliennes contre des manifestants palestiniens sans défense", indique le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Alger dénonce un "abominable crime de guerre" et "réitère son soutien total à la cause palestinienne et au droit inaliénable du peuple palestinien d'établir son État indépendant avec Jérusalem pour capitale".
En Tunisie voisine, le ministère des Affaires étrangères a aussi condamné avec "la plus forte fermeté les tueries qui visent les manifestations pacifiques" palestiniennes.
"La Tunisie appelle les organisations internationales et l'ONU à assumer leurs responsabilités légales et morales et à intervenir urgemment", a ajouté ce ministère, estimant que le transfert à Jérusalem de l'ambassade américaine en Israël ne pouvait "qu'aggraver la situation dans la région".
Une centaine de personnes a par ailleurs manifesté dans l'après-midi devant l'ambassade des Etats-Unis en Tunisie, parmi lesquels des responsables de partis politiques et de syndicats, a constaté une journaliste de l'AFP.
"La Palestine libre, les Etats- Unis dehors", ont scandé ces manifestants, dans le calme.
Près de 60 Palestiniens, dont plusieurs mineurs, ont été tués lundi dans la bande de Gaza par les tirs de soldats israéliens à la frontière avec l'Etat hébreu, ce qui en fait la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de Gaza de l'été 2014.
L'enclave palestinienne est depuis le 30 mars le théâtre d'une protestation massive appelée "Grande marche du retour", enflammée lundi par l'inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem.
Cette inauguration a concrétisé la reconnaissance par Washington de la ville sainte comme capitale d'Israël par le président américain Donald Trump, rompant avec des décennies de diplomatie américaine et de consensus international.