Les deux autres prévenus dans cette affaire, le Général de Brigade Wilson Gumisiriza et le major Wilson Ukwishaka ont plaidé non coupable, rejetant les allégations du Ministère Public qui les accusait de complicité dans l’assassinat de 13 responsables religieux après qu'ils avaient été évacués par les troupes de l’ancienne rébellion au couvent de Gikurazo (centre du pays) qui était une zone sous contrôle rebelle.Les quatre officiers avaient été arrétés mercredi dernier.
«Les quatre prévenus sont incriminés pour meurtre commis en temps de guerre constituant une violation à la convention de Genève», a déclaré à la cour Ngabo Kayijuka, officier du ministère public. Le procureur a demandé à la Cour que les quatre officiers restent en détention provisoire pendant encore 30 jours afin de "mieux déterminer leur inculpation».
« Je demande au tribunal de m’accorder plus de temps pour mieux s’enquérir de la responsabilité de chacun des prévenus dans ce meurtre» a-t-il dit expliquant que «suite aux indices sérieux de culpabilité auxquels ils font objet d’accusation, les quatre prévenus risquent de fuir le pays pour échapper à la justice ».
Selon l’accusateur, tous les quatre officiers rwandais ne sont pas poursuivis pour les mêmes chefs d’accusation. Les capitaines Rukeba et Butera ont, selon lui, joué un rôle direct dans le meurtre de trois évêques tandis que le Major Ukwishaka et le général Gumisiriza sont poursuivi pour avoir assuré un mauvais commandement des troupes qui ont assassiné les trois hommes.» Au mois de juin 1994, en pleine guerre entre l’ancienne rébellion du Front Patriotique Rwandaise (FPR) et les troupes loyalistes d’alors, les quatre officiers ont violé la convention de Gèneve relative à la protection des civils en temps de guerre, selon l’OMP Kayijuka.
Ces officiers on comparu en uniforne à l'exception de Butera qui ne fait plud partie de l'arméé.
Au cours du génocide de 1994, plus de 800 000 personnes, selon l'ONU, essentiellement parmi la communauté tutsie, ont été tués par des extrémistes hutus qui contrôlaient le pouvoir politique et militaire à l’époque au Rwanda.
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