30.06.08 - TPIR/MILITAIRES II - UN TEMOIN NIE QUE LE BATAILLON DE RECONNAISSANCE AIT PARTICIPE AU GE

Arusha, 30 juin 2008 (FH) – Un ancien membre de l’armée rwandaise cité comme témoin devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a affirmé, lundi, que le bataillon de reconnaissance, une unité d’élite à l’époque, n’avait pas trempé dans le génocide de 1994. Ce bataillon était alors commandé par le major François- Xavier Nzuwonemeye, en procès devant le TPIR, avec d’autres anciens officiers, dont le capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un des trois escadrons de cette unité.

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Désigné par le nom de code K4 pour préserver son anonymat, le témoin, démobilisé de l’armée en 2002, a déclaré que les soldats du bataillon de reconnaissance n’avaient participé ni aux massacres de Tutsis, ni à l’assassinat du Premier ministre Agathe Uwilingiyimana ni à la mise à mort des 10 Casques bleus belges. A propos de ces derniers il a dit qu'ils avaient été tués par des soldats rwandais en convalescence après avoir été blessés dans des combats.

Selon des témoignages à charge, des hommes du bataillon de reconnaissance ont participé aux massacres pendant le génocide.

Interrogé par Me Charles Takou, l’avocat principal de Nzuwonemeye, le témoin K 4 a décrit son ancien commandant comme un homme qui faisait son travail sans discrimination.

Le témoin devait encore être contre-interrogé par le procureur.

Nzuwonemeye et Sagahutu comparaissent avec l’ancien chef d’Etat-major de l’armée rwandaise, le général Augustin Bizimungu et l’ancien chef d’Etat-major de la gendarmerie, le général Augustin Ndindiliyimana qui ont déjà présenté leurs témoins.

Seul Sagahutu n’a pas encore commencé sa défense.

Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, les 4 officiers plaident non coupables. Leur procès a débuté en septembre 2004.

NI/ER/PB/GF