14.07.08 - TPIR/MILITAIRES II - UN GARDE DU CORPS DE NZUVONEMEYE TEMOIGNE POUR SON CHEF

Arusha, 14 juillet 2008 (FH) - Hadrien Havungimana, ancien garde du corps du chef du bataillon de reconnaissance de l’armée rwandaise, est venu lundi témoigner pour son chef, le Major Francois-Xavier Nzuvonemeye, jugé devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda. Il a notamment affirmé qu’au cours de la nuit du 6 au 7 avril 1994, après l’attentat contre l’avion du Président Juvénal Habyarimana, Nzuvonemeye n’avait pas quitté le camp Kigali, où ses hommes étaient basés alors que le procureur affirme qu’il est sorti peu après pour prendre position dans la capitale.

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«Il est sorti de son bureau et a marché dans le campement», a dit Havungimana, interrogé par l’avocat de Nzuvonemeye Me Charles Taku. Il a également raconté que, pendant la nuit, le Major avait tenu une réunion dans son bureau avec plusieurs officiers supérieurs dont son adjoint le capitaine Innocent Sagahutu. Ce dernier est également jugé dans ce procès.

Le capitaine Sagahutu est par contre sorti du camp avec quatre véhicules blindés peu après pour protéger les locaux de la radio et de la banque nationale, a dit le témoin. Le lendemain il a été affecté à la protection de la famille du Major Nzuvonemeye, puis quatre jours après ils ont quitté le camp Kigali pour Kilinda puis pour Gisenyi, au nord ouest du pays.

L’accusation affirme que Nzuvonemeye a pris part, à la tête de ses hommes du bataillon de reconnaissance, aux assassinats perpétrés contre des tutsis immédiatement après la mort du président Habyarimana. Contre interrogé par le procureur, le témoin a été invité à répondre clairement aux questions qui lui ont été posées.

La défense de Nzuvonemeye qui a déjà présenté 17 témoins compte en présenter encore 5 avant la fin de cette session à la fin de cette semaine. Après Nzuvonemeye son adjoint, Innocent Sagahutu, doit encore présenter ses témoins à décharge.

Les deux hommes sont en procès avec l’ancien chef d’etat major de la gendarmerie Augustin Ndindiliyimana et son homologue de l’armée Augustin Bizimungu. Leur procès a commencé en septembre 2004.

NI/PB/GF