Chacun D'entre eux répond de six chefs D'accusation de génocide et de crimes contre l'humanité.
Dénommé "GKS" pour préserver son anonymat, le vingt-huitième témoin à charge est une femme qui a perdu son mari pendant le génocide.
Elle a déclaré que Mugiraneza s'est rendu au bureau communal de Kigarama le 7 avril 1994 mais n'a pas assisté les Tutsis qui s'y étaient réfugiés. Elle faisait partie du groupe, selon sa déposition.
Prosper Mugiraneza est arrivé en compagnie du maire Emmanuel Mugiraneza (aucun lien de parenté entre les deux hommes) et de l'ex-chef D'Etat- major de la gendarmerie nationale, le colonel à la retraite Pierre Célestin Rwagafilita, selon Mme GKS.
" Nous sommes tous allés à sa rencontre (du ministre) espérant qu'il ferait quelque chose ( &) mais il n'a apporté aucune assistance", a rapporté le témoin soulignant que les réfugiés manquaient D'eau et de nourriture.
Elle a indiqué que le ministre et sa délégation ont tenu une brève réunion avant de partir. Elle a cependant indiqué n'avoir pas pu entendre ce qui se disait lors de la réunion.
Aussitôt après le départ de ces personnalités, une grenade a été jetée dans la foule de Tutsis par un nommé Muhinda, tuant huit personnes, a poursuivi GKS.
Elle a ajouté que son mari, qui travaillait au bureau communal, a été désarmé et tué le 11 avril 1994 sur ordre du ministre Mugiraneza. l'accusé aurait envoyé un message au maire lui expliquant qu'un Tutsi ne devait pas être autorisé à porter un fusil au cours de cette période.
GKS poursuivra sa déposition jeudi. Les débats se déroulent devant la deuxième chambre de première instance présidée par le juge sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana, assisté de la Pakistanaise Khalida Rachid Khan et du Kenyan Lee Gacuiga Muthoga
ER/PJ/AT/GF/FH (GVII''0324A)