Il plaide non coupable.
Le parquet soutient que D'avril à juin 1994, "Ndindabahizi a mené une campagne D'extermination contre la population civile tutsie" à Kibuye. Selon l'acte D'accusation, l'ex-ministre a circulé, entre avril et juin 1994, dans les communes de Gitesi, Gishyita et Mabanza, incitant publiquement les Hutus à tuer leurs voisins tutsis.
Il aurait même distribué des armes et dirigé des attaques sur certains sites de massacres.
Le procès Ndindabahizi a commencé le 1er septembre 2003. Quinze témoins du parquet et dix-huit de la défense ont été entendus en moins de deux mois. Cest l'un des procès les plus rapides du TPIR.
Le dernier témoin de la défense a été l'accusé en personne. Pendant une semaine, il a protesté de son innocence, affirmant qu'il a, au contraire, appelé à la cessation des massacres et fait arrêter des tueurs.
l'historien français, Bernard Lugan, un des spécialistes du Rwanda, a soutenu, devant le tribunal, que Ndindabahizi avait accepté un portefeuille au sein du gouvernement intérimaire pour sauver sa peau. "C'était une question de vie ou de mort", a soutenu l'historien cité comme témoin expert par la défense.
l'accusé est défendu par deux avocats français : Me Pascal Besnier et Me Guillaume Marçais.
l'équipe du procureur est conduite par le Nigérian Charles Adeogun-Phillips.
Le procès Ndindabahizi se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR comprenant le juge norvégien Erik Mose (président), la Pakistanaise Khalida Rashid Khan et l'Ougandaise Solomy Balungi Bossa.
ER/AT/GF/FH (NB''0227A)