Le témoin a déclaré que Ndayambaje avait décidé D'appeler des militaires à la rescousse, après que des assaillants armés de machettes et de gourdins eurent échoué.
M.TW a indiqué que dès le 19 avril 1994, Ndayambaje avait transporté des miliciens plusieurs fois sur la colline Kabuye en utilisant une camionnette Toyota Hilux. Il leur avait ensuite donné l'ordre de tuer les réfugiés. Le témoin a indiqué que les Tutsis avaient D'abord repoussé les assaillants à l'aide de cailloux.
M.TW a ajouté que Ndayambaje est alors venu avec des soldats, des policiers communaux et des réfugiés burundais armés. "Occupez vous des autres, je vais tuer celui-ci", aurait déclaré Ndayambaje, alors qu'un oncle du témoin venait D'être forcé de monter dans le véhicule de l'accusé. M.TW a signalé qu'il ne l'avait plus revu.
Le témoin a ensuite rapporté que toute la colline était jonchée de cadavres. M.TW, soudainement furieux, a déclaré que si Ndayambaje "se levait, je lui cracherais dans la figure".
La chambre a ensuite ordonné une séance à huis clos pour permettre au témoin de lui montrer ses cicatrices. Le témoin avait auparavant déclaré qu'il avait des cicatrices sur tout le corps, notamment au niveau de la partie arrière du cou, sur la tête et aux épaules.
Le témoin a précisé que vingt mille personnes avaient cherché refuge à Kabuye en 1994. Plusieurs D'entre elles, y compris les femmes et les enfants, ont été tués, a-t-il dit.
Ndayambaje est coaccusé avec l'ancienne ministre de la famille et de la promotion féminine Pauline Nyiramasuhuko et son fils Arsène Shalom Ntahobali, les anciens préfets de Butare Sylvain Nsabimana et Alphonse Nteziryayo, ainsi que l'ancien maire de Ngoma Joseph Kanyabashi.
Ce procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge tanzanien William Hussein Sekule, assisté des juges malgache Arlette Ramaroson et ougandaise Solomy Balungi Bossa.
AT/NI/GF/FH (BT''02010A)