Chacun d’entre eux répond de six chefs d’accusation de génocide et de crimes contre l’humanité.
Les images ont été présentées par le biais du deuxième témoin à charge, le Belge Eric Serge Rousseau qui les a prises en 1995 à travers le pays.
Eric Serge Rousseau, descendant, du côté maternel, d’une famille juive exterminée durant la shoah, est arrivé au Rwanda en juillet 1994.
Il a sillonné le pays, dans le cadre d’une commission mise en place par le nouveau gouvernement rwandais, pour identifier les sites des massacres et dénombrer les victimes.
Les images représentent des tas de corps fraîchement exhumés des fosses communes ou des latrines, selon Rousseau.
« Les sites ont été identifiés grâce aux témoignages des rescapés », a indiqué Rousseau, souvent en larmes lors de la présentation des images.
Certains, parmi ces survivants, par respect pour les morts, s’opposaient cependant à ce que les restes des leurs soient filmés, selon lui.
Il a affirmé que lui- même s’était parfois trouvé dans l’incapacité de filmer à cause de l’odeur.
Il poursuivra lundi la présentation de ces images.
A l’ouverture du procès, le 6 novembre dernier, le substitut kenyan du procureur, Paul Ng’arua, avait soutenu que les quatre anciens dignitaires étaient responsables de la mort de 1.270.000 de personnes.
« Partout où ils se rendaient (en 1994), leur passage était suivi de massacres et de disparitions de Tutsis”, avait-il déclaré.
Les accusés plaident non coupable.
Le procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge Asoka de Zoysa Gunawardana du Sri Lanka, assisté des juges Khalida Rashid Khan du Pakistan et Lee Gacuiga Muthoga du Kenya.
ER/CE/FH (GVII'1121'A)