14.03.2003 - TPIR/MEDIAS - DES TEMOINS SE SERAIENT VANTES D'AVOIR ACCUSE FAUSSEMENT NGEZE

Arusha, le 14 mars 2003 (FH) - Des témoins se seraient vantés D'avoir accusé faussement Hassan Ngeze, un des trois Rwandais poursuivis pour utilisation des médias à des fins de génocide, a-t-on appris vendredi au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). La première chambre de première instance du TPIR a entendu vendredi cinq témoins de la défense de Hassan Ngeze, ancien directeur et rédacteur en chef de la revue Kangura.

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Le témoin désigné "RM 200" pour des raisons de sécurité, a déclaré avoir entendu cinq témoins à décharge se vanter D'avoir porté un faux témoignage contre Ngeze. Ils auraient agi à l'instigation D'une association rwandaise de rescapés du génocide anti-tutsi de 1994, Ibuka (Souviens-toi). Rapportant les propos attribués à l'un D'entre eux, RM 200 a déclaré: "La personne m'a dit qu'elle a déposé devant ce Tribunal et qu'elle vient de faire couper la tête de Hassan Ngeze", signifiant par-là qu'elle a porté un faux témoignage contre l'accusé, a-t-il dit.

La personne aurait ajouté que "Ibuka leur a donné de l'argent pour donner de faux témoignages. Ils ne craignaient rien. Ils s'en vantaient. Ils avaient la protection D'Ibuka."

Ces propos ont été également corroborés par le témoin RM 300. Hassan Ngeze est coaccusé avec deux anciens responsables présumés de la Radio-télévision libre des Mille collines (RTLM), Ferdinand Nahimana et Jean-Bosco Barayagwiza. Ils plaident non coupables.

La chambre vient D'entendre 22 témoins de Hassan Ngeze. Le procès devrait se poursuivre samedi et dimanche dans le but D'accélérer les débats. Il se déroule devant une chambre composée de deux juges: la Sud-Africaine Navanethem Pillay et le Norvégien Erik Mose. Le troisième juge, le Sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana, est indisponible pour des raisons de santé.

AT/CE/GF/FH(ME'0314A)