Le juge-président de la deuxième chambre, le Tanzanien William Hussein Sekule, a également annoncé que le procès Kamuhanda durerait, à partir de sa
reprise le 28 avril, jusqu'au 22 mai. Ce procès a débuté sur le fond en avril 2001. Avant l'ajournement, deux témoins de la défense, surnommés RGB et CLA pour préserver leur anonymat, ont entièrement déposé à huis-clos.
Le procès Kamuhanda a repris le 13 janvier dernier, juste après les vacances judiciaires. Depuis, vingt-trois témoins de la défense ont déposé. Le
conseil de l'accusé, la Guinéenne Aicha Conde a indiqué à la cour qu'elle comptait encore présenter cinq témoins, dont un témoin expert dénommé Nkiko Nsengimana.
Kamuhanda répond de huit chefs D'accusation dont génocide, complicité dans le génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité, notamment viol et meurtre. Selon le parquet, ces crimes ont été commis à Gikomero (province de Kigali, centre du Rwanda), la commune natale de l'accusé.
La plupart des vingt-trois témoins de la défense ont indiqué que Kamuhanda ne se trouvait pas dans la commune de Gikomero en avril 1994. Le parquet
l'accuse D'y avoir mené une attaque contre des Tutsis qui avaient cherché refuge à la paroisse de Gikomero, le 12 avril 1994.
La chambre est présidée par le juge tanzanien William Hussein Sekule et comprend par ailleurs la juge malgache Arlette Ramaroson et Winston
Churchill Mantanzima Maqutu du Lesotho.
CE/PJ/GF/FH (KH'0219A)