Il a ensuite indiqué que, suite à la découverte de ce projet, les quatre soldats ont été arrêtés et détenus à la prison de Cyangugu. Plus tard, un d’entre eux a réussi à s’échapper. D’après le témoin, deux d’entre eux étaient hutu, les deux autres étant tutsi.
Le parquet allègue qu’Imanishimwe aurait ordonné l’arrestation et le meurtre de dix soldats de son camp, et que tous ceux qui auraient été arrêtes seraient tutsi.
Poursuivant sa narration de l’événement, Imanishimwe a déclaré avoir été obligé d’agir de la sorte, des incident similaires ayant eu lieu dans d’autres camps, où, notamment, un officier et un soldat auraient été tués par d’autres soldats. Il a souligné de pas vouloir risquer sa vie, et que les arrestations avaient eu lieu après qu’il eut consulté le quartier général de l’armée à Kigali.
Il a ensuite réfuté plusieurs autres allégations du parquet, notamment l’arrestation, la torture et le meurtre de réfugiés tutsis à l’intérieur et à l’extérieur du camp de Karambo. Il a également nié avoir été présent sur certains sites de massacres de Tutsis comme Gatandara, Bugarama, Nyarushishi et les stades de Gashirabobwa et de Kamarampaka.
Imanishimwe a décrit les dépositions de certains témoins à charge comme étant des « histoires fausses, fabriquées pour lui nuire ».
La défense a terminé mercredi son interrogatoire principal du témoin. Le parquet devrait débuter son contre-interrogatoire jeudi. Imanishimwe est conjointement accusé avec deux anciens hommes politiques de la région de Cyangugu, l’ancien ministre des Transports et des Communications, André Ntagerura et l’ancien préfet de Cyangugu, Emmanuel Bagambiki. Tous trois plaident non-coupable.
Le procès de Cyangugu se déroule devant le troisième chambre du TPIR, composée du juge-président Lloyd George Williams de St. Kitts et Nevis et des juges russe Yakov Ostrovsky et slovène Pavel Dolenc.
CE/NI/FH (CY-0122e)