"Je me souviens de quatre militaires (qui ont été arrêtés ce jour là)", a concédé le témoin, ajoutant cependant ne pas savoir si ces soldats ont été exécutés par la suite.
Dénommé "PNC" pour protéger son anonymat, le témoin est un ancien militaire du camp Karambo. Il dépose depuis jeudi dernier.
Richard Karegesya a par ailleurs cité deux caporaux, "tués au mois de mai 1994 au camp (Karambo)"ainsi que le chauffeur même D'Imanishimwe. "Je n'en suis pas au courant, je n'en ai pas été témoin", a maintenu le témoin.
Samuel Imanishimwe est co-accusé de génocide et de crimes contre l'humanité avec l'ancien préfet de Cyangugu, Emmanuel Bagambiki, ainsi que l'ex-ministre des transports et communications sous le gouvernement intérimaire, André Ntagerura. Ils plaident non coupables.
Lors de sa déclaration liminaire mercredi dernier, l'avocate camerounaise D'Imanishimwe, Me Marie-Louise Mbida, a plaidé que les faits imputés à son client "relèvent de l'imagination". Elle a soutenu qu'"il n'y a jamais eu de meurtre, de torture ou D'arrestation" à Karambo, et que le seul petit cachot du camp ne comportait que quelques militaires purgeant des sanctions disciplinaires ordinaires.
Le procès du groupe Cyangugu se déroule devant la troisième chambre de première instance du TPIR, présidée par le juge George Llyod Williams de Saint Kitts et Nevis, et comprenant en outre les juges, russe Yakov Ostrovsky, et slovène, Pavel Dolenc.
Le contre interrogatoire de M.PNC se poursuivait lundi après-midi à huis clos.
GA/AT/GF/FH (CY-1007A)