08.07.2002 - TPIR/MEDIAS - LE PARQUET SUR LE POINT DE CLÔTURER SA PREUVE

Arusha, le 8 juillet , 2002 (FH) - Le parquet est sur le point de clôturer sa preuve dans le procès des anciens responsables des "médias de la haine" en cours devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Le parquet fait actuellement entendre des témoins dont les dépositions avaient été interrompues pour des raisons de calendrier.

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Il s'agit de l'historienne américaine et activiste des droits de l'homme, Alison Des Forges, qui témoigne depuis lundi matin, ainsi que des Rwandais Marcel Kabanda(historien) et Mathias Ruzindana (socio-linguistique) qui suivront.

Le calendrier judiciaire prévoit que l'accusation présentera ses arguments jusqu'au 12 juillet dans ce procès. La défense pourrait citer ses témoins dès septembre. Les débats devraient être clôturés au mois de décembre.

Depuis que le procès des médias a commencé en octobre 2000, le parquet a cité quarante six témoins sur la centaine annoncée au départ. Le quarante sixième témoin a été l'historien français Jean-Pierre Chrétien entendu la semaine dernière. Jean-Pierre Chrétien est directeur du Centre national de recherche scientifique (CNRS) à Paris. En 1995, il a édité l'ouvrage "Rwanda-Les médias du génocide".

Le procès des médias concerne l'ancien promoteur de la Radio-télévision libre des Mille collines (RTLM), Ferdinand Nahimana, l'ancien conseiller politique au ministère des affaires étrangères et membre du comité D'initiative de la RTLM, Jean-Bosco Barayagwiza, ainsi que l'ancien directeur et rédacteur en chef de la revue Kangura, Hassan Ngeze.

Ils sont poursuivis notamment pour entente et incitation directe et publique en vue de commettre le génocide. Ils plaident non coupables.

Le procès se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR présidée par la juge sud-africaine Navanethem Pillay et comprenant en outre les juges, norvégien Erik Mose, et sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana.

l'accusé Barayagwiza boycotte ce procès, alléguant que le TPIR est manipulé par le gouvernement rwandais.
AT/DO/FH(ME-0708A)