12.06.2002 - TPIR/SEMANZA - LES PLAIDOIRIES COMMENCENT LUNDI PROCHAIN DANS LE PROCES DE l'EX-MAIRE L

Arusha 12 juin 2002 (FH) - Les plaidoiries commencent lundi prochain dans le procès de l'ancien maire de Bicumbi (province Kigali rurale, centre-est du Rwanda), Laurent Semanza, poursuivi pour génocide et crimes contre l'humanité devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Les parties auront toute une semaine pour développer leurs arguments finaux.

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La défense avait D'abord demandé de citer des témoins en duplique mais elle a été deboutée par la chambre D'appel.

Le procès Semanza s'est ouvert sur le fond le 16 octobre 2000. l'accusé répond de quatorze chefs D'accusation portant sur des massacres de Tutsis dans les communes de Bicumbi et Gikoro. Il plaide non coupable.

Le parquet situe l'essentiel de ses allégations entre le 9 et le 13 avril 1994, alors que Laurent Semanza affirme avoir quitté sa résidence de Bicumbi dans la nuit du 8 au 9 avril, en direction de Gitarama (centre du Rwanda), en raison de l'insécurité.

Laurent Semanza est défendu par l'avocat américano-camerounais, Me Charles Taku, et un confrère béninois Me Sadikou Alao. Les avocats affirment que leur client est "victime D'une machination politicienne".

Laurent Semanza a été maire de Gikoro pendant plus de vingt ans, avant de devenir homme D'affaires. En 1994, il était député désigné par l'ancien parti présidentiel, le Mouvement républicain pour la démocratie et le développement (MRND), pour le réprésenter au sein de l'assemblée nationale de transition à laquelle devait être associée la rebellion du Front patriotique rwandais (FPR), actuellement au pouvoir au Rwanda.

Laurent Semanza a été arrêté au Cameroun en 1996 et transféré à Arusha en 1997. En 2000, la chambre D'appel a estimé qu'il y avait eu des irrégularités pendant sa détention préventive et avait ordonné que s'il était déclaré innocent au terme de son procès en première instance, il aurait droit à une compensation financière. La chambre D'appel avait ajouté que, si en revanche, l'accusé était reconnu coupable, il bénéficierait D'une réduction de la peine, compte tenu de ces violations.

AT/GF/FH (SE-0612A )