Il est poursuivi pour des massacres de Tutsis perpétrés dans les communes de Bicumbi et Gikoro.
"En 1994, je n'occupais aucun poste D'autorité, je n'étais ni militaire ni politicien", a plaidé le témoin. "J'avoue ne pas comprendre ce qu'on veut dire par commanditaire" des massacres, a-t-il poursuivi. l'accusé s'exprimait tantôt en français, tantôt en kinyarwanda, sa langue maternelle.
Laurent Semanza a dirigé la commune de Bicumbi pendant plus de vingt ans, jusqu'en juin 1993. "Je ne sais pas pourquoi on me met dans cette catégorie de commanditaires", a-t-il plaidé. "Je m'occupais essentiellement de mon commerce".
Laurent Semanza maintient avoir quitté Bicumbi le 8 avril 1994 avec sa famille en direction de Gitarama (centre du Rwanda). Or, le parquet situe l'essentiel de ses allégations entre le 9 et le 14 avril 1994.
A la question de savoir s'il pouvait se rendre à Gikoro après le 6 avril, Semanza a répondu : "la route asphaltée entre Kigali et Rwamagana était occupée par le FPR, on ne pouvait donc pas traverser", a-t-il dit.
l'ancien maire est défendu par l'avocat américano-camerounais, Me Charles Taku, et un confrère béninois, Me Sadikou Alao. Ses défenseurs affirment qu'il est victime D'une "machination politicienne". La déposition de Semanza va se poursuivre mercredi matin..
GA/AT/GF/FH (SE-0219A)