Mercredi matin, l'avocat béninois Me Sadikou Alao, co-conseil de Laurent Semanza, avait exhibé devant la chambre des copies de deux messages électroniques, adressés, selon lui, à l'enquêteur Aloys Nyilingondo et à l'assistant juridique Joseph Mushyandi, tous les deux Rwandais, et les mettant en garde pour qu'ils quittent Arusha avant D'être "enlevés" par des policiers en provenance du Rwanda.
Dans son communiqué, le gouvernement du Rwanda "fait observer que l'autorité du Tribunal s'acquitterait mieux de la mission pour laquelle il a été créé et utiliserait ses ressources de manière appropriée s'il s'occupait comme il faut des situations D'irresponsabilité flagrante et de manque de sérieux qui s'installent au sein de ses structures."
La chambre a ordonné au greffe D'ouvrir une enquête sur ces allégations.
Kigali indique que "bien que ces allégations soient sans aucune importance de la part du gouvernement du Rwanda, il y a un besoin immédiat pour le Tribunal de réaffirmer son autorité et de maintenir la dignité et l'intégrité de ses procédures."
"Sans préjudice aux différents rôles joués par les différentes parties, il devrait y avoir un standard minimum de déontologie et de bienséance au barreau, et les chambres ne devraient pas permettre qu'elles deviennent elles-mêmes des forums pour des avocats, pour calomnier des tiers non parties prenantes aux procédures, ni permettre aux conseils de donner des preuves non certifiées par le barreau", conclut le communiqué du gouvernement rwandais.
GA/AT/GF/FH (SE-0206b)