La chambre a indiqué qu'elle examinera cette requête après l'intervention de toutes les équipes de défense.
Omar Serushago a jusqu'ici été contre-interrogé par l'avocat américain de Hassan Ngeze, Me John Floyd. Mercredi, il sera contre-interrogé par les défenseurs de ses deux coaccusés.
Le procès des médias concerne outre Hassan Ngeze, l'ancien promoteur de la Radio-télévision libre des Mille collines (RTLM), Ferdinand Nahimana, ainsi que l'ancien conseiller politique au ministère des affaires étrangères et membre du comité D'initiative de la RTLM, Jean-Bosco Barayagwiza.
Hassan Ngeze sollicite de temps en temps de pouvoir contre-interroger lui-même des témoins à charge, expliquant qu'il n'a pas confiance en ses avocats.
Omar Serushago a accusé l'ancien directeur de Kangura D'avoir collaboré avec lui dans l'exécution du génocide anti-tutsi et des massacres D'opposants en préfecture de Gisenyi (ouest du Rwanda).
Serushago a été jugé responsable D'une trentaine de meurtres, dont quatre commis personnellement.
Omar Serushago a en outre affirmé que Hassan Ngeze a agi de concert avec Barayagwiza dans la propagation de l'idéologie extrémiste qui a sous-tendu le génocide.
Me Floyd a plaidé qu'il ne pouvait y avoir de lien quelconque entre Barayagwiza et Ngeze, le premier étant un haut fonctionnaire, un grand politicien et un intellectuel, le second étant une personne peu éduquée.
Le témoin a répondu que "Ngeze n'a pas D'éducation. Il a une sorte D'intelligence innée. [..] Vous savez qu'il ya des pays qui sont dirigés par des caporaux alors que dans ces pays, il y a des généraux", a-t-il relevé.
Hassan Ngeze a été D'abord cordonnier, puis "convoyeur" de bus, avant de devenir journaliste, selon Omar Serushago. Le condamné affirme qu'il a grandi avec l'accusé.
Me Floyd considère pour sa part que le témoignage D'Omar Serushago est "fabriqué".
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