La défense a soutenu qu’elle a des difficultés à faire voyager deux de ses témoins, le premier étant "dans un pays en guerre" et le second "en difficulté". Un des témoins potentiels a récemment perdu son conjoint, fait-on remarquer dans les milieux de la défense.
La chambre a autorisé la citation D'un témoin expert "sous réserve de certaines conditions".
Le juge russe Yakov Ostrovsky, qui préside les débats, s’y était opposé mais il a été mis en minorité par ses pairs.
La défense avait souhaité que les débats soient suspendus jusqu’en janvier 2002, mais la chambre a ordonné que les témoins restants soient entendus avant la fin de l'année à l'exception de l'accusé lui-même qui devrait déposer pour sa propre cause au retour des vacances judiciaires de fin D'année.
La défense en est à son dix-neuvième témoin.Désigné par les lettres "PFM" pour préserver son identité, le témoin est une femme hutue qui vit en exil. Elle a été entendue en grande partie à huis clos. Mme PFM a indiqué que "Semanza est poursuivi à cause de sa richesse", ajoutant que"il ne pratiquait pas la discrimination".
Le témoin a en outre déclaré que la population de Bicumbi vivait en harmonie, corroborant les propos tenus par des témoins à décharge précédents.
Laurent Semanza est poursuivi pour des massacres de Tutsis dans les communes de Bicumbi et Gikoro. Il plaide non coupable.
GA/AT/FH (SE_1115A)