Il a déposé contre l'ancien maire du 23 au 25 juillet dernier.
Au cours D'une audience consacrée à la requête de la défense aux fins de ré-audition, le co-conseil de Kajelijeli, Me Bompaka Nyeki du Congo démocratique, a expliqué que " lors du contre-interrogatoire du témoin GAO, détenu à la prison de Ruhengeri, la défense a sollicité en vain, les déclarations faites par le témoin devant les autorités judiciaires rwandaises".
Au refus du procureur de fournir ces déclarations, l'avocat principal de l'accusé, l'Américain Me Lennox Hinds, s'est rendu au Rwanda et a pu obtenir "quelques déclarations faites par le détenu GAO devant les autorités judiciaires rwandaises" selon Me Bompaka.
"l'analyse de ces documents met en exergue les incohérences entre la déposition du témoin à la chambre et les déclarations antérieures du témoin" a soutenu l'avocat congolais, concluant que "dans l'intérêt de la justice, la défense demande à la chambre la ré-audition du témoin GAO étant donné qu'il se trouve encore au quartier pénitentiaire à Arusha".
Me Bompaka a par ailleurs indiqué que malgré les efforts déployés au Rwanda, la défense de l'accusé n'a pas pu obtenir les déclarations des autres témoins, également détenus au Rwanda, mais se trouvant présentement à Arusha pour témoigner, et a demandé à la chambre de mettre tout en œuvre pour que leurs déclarations devant les autorités judiciaires rwandaises soient communiquées. Il s'agit des témoins GDD, qui a conclu sa déposition jeudi, ainsi que GDQ et GAP qui devraient déposer prochainement.
Le représentant nigérian du parquet, Ibokunolu Babajide, a répliqué que ce serait une perte de temps et de moyens de rappeler le témoin à la barre, estimant que " il revient à la défense D'analyser ces déclarations et de les soumettre au Tribunal au moment opportun pour la défense de son client".
Le parquet a par ailleurs indiqué que la défense lui demandait de communiquer des documents dont il n'était pas détenteur, en ce qui concerne les déclarations des autres témoins réclamées par les avocats de l'ancien maire.
La Chambre, en attendant la décision sur la requête, a ordonné que "les quatre témoins détenus soient maintenus au Centre de détention des Nations Unies à Arusha jusqu'à nouvel ordre".
Le procès a été ajourné jusqu'au 26 novembre prochain, date à laquelle une décision sur la requête devrait avoir été rendue.
Juvénal Kajelijeli est jugé par la deuxième chambre de première instance, présidée par le juge Tanzanien William Hussein Sekule, et composée en outre de la Malgache Arlette Ramaroson et du Lesothan Winston Churchill Matanzima Maqutu.
BN/AT/PHD/FH(KJ_1005A)