La défense avait suggéré que l'audition du professeur Guichaoua soit renvoyée en novembre, comme l'ont été celles des deux autres experts prévus, arguant qu'il ne fallait pas interrompre le témoin précédent.
Le juge George Williams de St Kitts et Nevis, qui préside les débats, a relevé que "il n'est pas inhabituel de reporter l'audition D'un témoin pour en entendre un autre, surtout si c'est un expert", ajoutant qu'il fallait tenir compte "des circonstances fluctuantes". Le juge faisait allusion au fait que le professeur français était déjà sur place.
André Guichaoua enseigne la sociologie à l'Université des Sciences et Technologie de Lille (France). Il a déjà témoigné dans D'autres affaires au TPIR. La dernière fois, c'était dans le procès contre l'ancien maire Ignace Bagilishema, acquitté au mois de juin dernier en première instance.
Le procès du groupe Cyangugu concerne l'ancien préfet de Cyangugu, Emmanuel Bagambiki, l'ancien commandant de la garnison militaire de la place, Samuel Imanishimwe, ainsi que le ministre des transports et communications sous le gouvernement intérimaire, André Ntagerura.
Les trois sont notamment accusés D'entente en vue de commettre le génocide.
Le procès se déroule devant la troisième chambre de première instance du TPIR comprenant outre le juge Williams, les juges russe, Yakov Ostrovsky et slovène Pavel Dolenc.
GA/AT/PHD/FH (CY_0918A)