Un des avocats de l'officier rwandais, le Tanzanien Me Jwan Mwaikusa, a déclaré lundi devant le tribunal de Kisutu que la défense n'était parvenue à faire voyager que deux des douze témoins attendus.
Me Mwaikusa a souligné que la majorité des témoins de la défense se sont désistés pour des raisons de sécurité, particulièrement après les actes de terrorisme survenus la semaine dernière aux Etats-Unis.
"Je ne peux cependant commencer avec ces deux témoins aujourD'hui, M. le juge, car je n'ai pas eu assez de temps pour les interroger", a plaidé l'avocat tanzanien, également professeur de droit à l'université de Dar es-Salaam. Le juge a reporté l'audience jusqu'à mardi.
l'avocat principal de Ntuyahaga, le Belge Me Luc de Temmerman, a assuré que son équipe va pouvoir amener deux autres témoins dans un délai D'un mois. "Je suis plutôt contrarié que des témoins qui ont été convoqués par cette cour n'ont pas pu répondre," a regretté Me de Temmerman.
La représentante du parquet, Amma Munisi, quant à elle, a exprimé son indignation suite aux demandes "répétées" D'ajournement.
Le major Ntuyahaga a été relaxé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) le 18 mars 1999, après que le parquet eut retiré l'acte D'accusation établi contre lui. Il a été arrêté à nouveau le même jour par les autorités tanzaniennes, officiellement pour violations des règles D'immigration. Le Rwanda et la Belgique ont réclamé son extradition mais la requête belge a été rejetée. Les autorités tanzaniennes ont argué que les accords bilatéraux stipulent que des suspects sont extradés uniquement vers le pays où les crimes allégués ont été commis.
NI/JC/GA/AT/PHD/FH (NU_0917A)