La présidente de la chambre, la juge sud-africaine Navanethem Pillay, a demandé à Hassan Ngeze pourquoi il n'avait pas remis ses questions à ses conseils pour qu'ils les posent à leur tour au témoin. l'accusé a répondu qu'il n'a pas confiance en eux.
Navanethem Pillay a indiqué que l'accusé ne peut être autorisé à contre-interroger un témoin que dans des circonstances exceptionnelles, ajoutant que la chambre n'allait plus tolérer que trois membres D'une même équipe de défense posent des questions au même témoin.
Hassan Ngeze est en conflit avec ses deux défenseurs, l'Américain Me John Floyd et le Canadien Me René Martel, et souhaite les faire remplacer par des avocats qu'il payerait lui-même, "avec le concours de ses amis". Cependant, il semble avoir échoué à les faire venir à Arusha.
Hassan Ngeze est coaccusé avec l'ancien promoteur de la Radio-télévision libre des Mille collines (RTLM), Ferdinand Nahimana, ainsi que l'ancien conseiller politique au ministère des affaires étrangères et membre du comité D'initiative de la RTLM, Jean-Bosco Barayagwiza.
C'est la deuxième fois que Hassan Ngeze est autorisé à contre-interroger un témoin du parquet. Le procès se poursuit mardi avec la comparution D'un nouveau témoin du parquet. Le parquet a annoncé qu'il avait l'intention de renoncer à six de ses témoins. l'accusation devrait néanmoins demander qu'un témoin supplémentaire soit ajouté sur sa liste. Le nombre total de témoins que le parquet compte citer dans cette affaire est incertain.
AT/FH (ME_0910B )