Bagambiki a informé le Tribunal qu'il attendait son conseil au courant du week-end, mais que ce dernier n' était pas venu.
Le procès du groupe Cyangugu concerne, outre Emmanuel Bagambiki, l'ancien ministre des transport sous le gouvernement intérimaire, André Ntagerura, et l'ancien commandant de la garnison militaire de Cyangugu, Samuel Imanishimwe. Tous les trois plaident non coupables aux chefs D'accusation de génocide et de crimes contre l'humanité retenus contre eux par le parquet.
Un assistant juridique de l'équipe de la défense de Bagambiki, Sarah de Hemptinne, a indiqué que Me Lurquin avait eu des problèmes liés à son voyage vers Arusha, mais qu'il était attendu au siège de la juridiction internationale dans la journée de lundi.
l'accusé avait demandé que le procès reprenne comme prévu, à condition qu'il soit autorisé à contre-interroger le témoin à charge.
Le représentant du parquet, l'Ougandais Richard Karegyesa, a suggéré un ajournement, arguant que "ce serait un préjudice contre Bagambiki si le procès reprenait sans ses conseils de la défense". La chambre a instruit le greffe D'informer les parties aussitôt que le conseil de Bagambiki est sur place.
Lundi , la chambre a exprimé sa sympathie à l'égard de la famille de l'ex-co-conseil D'Imanishimwe, l'avocat camerounais George So'o, décédé. Celui-ci avait démissionné le 11 mai, pour raisons de santé. Il vient D'être remplacé par Me Jean Pierre Fofe de la République démocratique du Congo.
Le procès Cyangugu se déroule devant la troisième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge George Williams de St Kitts et Nevis, et comprenant en outre les juges russe Yakov Ostrovsky et slovène Pavel Dolenc.
Le procès avait été suspendu le 7 juin dernier suite à l'indisponibilité du juge Ostrovsky, pour des raisons médicales. La chambre était ensuite allée en vacances judiciaires.
SW/GA/JC/AT/PHD/FH (CY_0910A)