Le TPIR compte désormais trois juges femmes, dont son président, la juge sud-africaine Navanethem Pillay. La troisième femme juge au TPIR est la Malgache Arlette Ramaroson.
Devant ses pairs les juges de première instance, quelques fonctionnaires de la juridiction internationale et des représentants de la défense, Andrésie Vaz a promis de s'acquitter de ses responsabilités "en tout honneur et dévouement, en pleine et parfaite impartialité et en toute conscience". Assistée par le greffier sénégalais Adama Dieng , Andrésie Vaz a alors signé une déclaration solennelle, avant de rejoindre les autres juges du TPIR.
La présidente du TPIR a souhaité la bienvenue à la nouvelle juge et a rappelé sa carrière de magistrat aux invités. Avant de rejoindre le TPIR, la juge Vaz était présidente de la Cour de Cassation du Sénégal (une des plus hautes juridictions du pays et la plus haute juridiction traitant des dossiers criminels et civils).
Née le 4 février 1944, Andrésie Vaz est diplômée du Centre national D'études judiciaires (France). Elle a débuté sa carrière en 1969 en qualité de juge D'instruction au tribunal de première instance de Dakar. Elle occupera par la suite plusieurs fonctions dans la carrière judiciaire. Elle a été notamment présidente de la Haute Cour de justice et de la Cour de cassation du Sénégal. En juin 1992, elle fut nommée présidente de la Cour D'appel. La juge Pillay a indiqué que Vaz avait aussi été "active en luttant pour l'intégrité du processus démocratique dans beaucoup de pays sur le continent africain".
La juge Pillay a par ailleurs remercié le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, pour avoir nommé la juge Vaz rapidement, mais également pour avoir facilité "si promptement" la nomination de deux nouveaux juges en remplacement de deux autres qui vont rejoindre la Cour D'appel du TPIR qui siège à La Haye. Cette nomination faisait suite à une décision du Conseil de sécurité des Nations unies D'augmenter le nombre de juges à la Cour D'appel.
l'entrée en fonction D'Andrésie Vaz "renforce notre espoir de pouvoir avancer avec les procès des détenus en attente de jugement le plus tôt possible". Le TPIR détient actuellement quelque cinquante personnes: neuf D'entre elles ont été jugées, une quinzaine D'autres ont des procès en cours.
JC/GA/AT/FH (JU_0709A)