02.07.2001 - TPIR/KAJELIJELI - LE PROCES KAJELIJELI DEVRAIT RECOMMENCER MARDI

Arusha, le 2 juillet 2001 (FH) - La réouverture du procès de l'ancien maire de Mukingo (préfecture Ruhengeri, nord-ouest du Rwanda) Juvénal Kajelijeli, a été reportée à mardi, après que son avocat ait fait état de difficultés de communication avec son client. l'américain Lennox Hinds a dit à la cour qu'il ne pouvait communiquer avec son client et son co-conseil, tous deux francophones, que par l'intermédiaire de son enquêteur, qui pour le moment est retenu à Harare au Zimbabwe pour des problèmes de visa.

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Me Hinds a indiqué qu'il venait à peine D'apprendre les problèmes de son enquêteur, et a demandé 24 heures pour pouvoir dire à la cour comment solutionner cela. La chambre a en conséquence accepté D'ajourner le procès jusqu'à mardi matin.

Le procès de l'ancien maire a commencé le 13 mars dernier avec la déclaration liminaire du procureur et la déposition D'un témoin expert, l'enquêteur hollandais du TPIR, Antonius Maria Tony Lucassen.

La chambre a cependant été recomposée après le décès, en mai dernier, du juge président Laity Kama, et avec l'affectation de deux nouveaux juges. La deuxième chambre de première instance, devant laquelle se déroule le procès, est désormais composée du juge tanzanien William Sekule (président) et des nouveaux juges, Arlette Ramaroson de Madagascar, et Winston Churchill Matanzima Maqutu du Lésotho.

Le règlement du TPIR prévoit le consentement de l'accusé à continuer le procès au cas où il y a remplacement de juge. A la question de savoir l'option de la défense en l'espèce, Me Hinds a
répondu qu'il y avait deux nouveaux juges qui ne savaient rien de ce procès et que le procès n'était pas très avancé à ce stade : "Monsieur Kajelijeli croit que c'est dans son intérêt et dans l'intérêt de la justice que la nouvelle chambre, telle que composée, devrait entendre le procès à partir du début," a-t-il dit à la cour.

Le représentant australien du parquet Kenneth Fleming a également indiqué que cela était la meilleure façon de procéder, attendu que la chambre a non seulement un mais deux nouveaux juges." La précaution la plus sage (…) est de recommencer," a dit Fleming.

Juvénal Kajelijeli est poursuivi pour onze chefs D'accusation de génocide, crimes contre l'humanité et violations graves des Conventions de Genève applicables et temps de guerre.

Dans sa déclaration liminaire en mars dernier, Fleming avait indiqué que son équipe allait appeler à la barre quinze témoins pour prouver que l'accusé a joué un rôle important dans les massacres perpétrés dans la commune de Mukingo et ses environs. Il a dit que ces témoignages incluraient celui D'une mère ayant assisté au viol de sa fille de quinze ans sur ordre de l'accusé.

JC/BN/MBR/FH (KJ_0702A)