19.06.2001 - TPIR/BUTARE - NTAHOBALI DEMANDE DE CONTRE-INTERROGER LES TEMOINS

Arusha 19 juin 2001 (FH) - Un des accusés du groupe Butare (sud du Rwanda), Arsène Shalom Ntahobali, a demandé de contre-interroger lui-même les témoins à charge, expliquant qu'il n'a pas confiance en ses avocats. l'accusé a fait cette demande mardi soir au cours D'un débat consacré à la détermination de l'ordre dans lequel les avocats devront intervenir lors des contre-interrogatoires.

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Vendredi dernier, Arsène Shalom Ntahobali avait plaidé une requête en remplacement de ses conseils, le Canadien D'origine haïtienne Me René Saint-Léger et un confrère américain, Me James Michael Bailey. l'accusé a indiqué qu'il se représenterait lui-même en attendant la commission "potentielle" D'autres défenseurs. Mardi soir, le Tribunal n'avait pas encore statué sur sa requête.

Ancien étudiant à l'Université nationale du Rwanda, présumé chef milicien, Arsène Shalom Ntahobali est coaccusé avec sa mère, l'ancienne ministre de la famille et de la promotion féminine Pauline Nyiramasuhuko, première femme à être inculpée par un Tribunal international, les ex-préfets de Butare, Sylvain Nsabimana et Alphonse Nteziryayo, ainsi que les ex-maires, de Ngoma Joseph Kanyabashi, et de Muganza, Elie Ndayambaje.

Mercredi matin les avocats devront commencer le contre-interrogatoire du premier témoin du parquet, un enquêteur jordanien qui a présenté des photographies des sites des crimes allégués. Depuis l'ouverture du procès sur le fond la semaine dernière, Ntahobali est souvent intervenu pour faire objection aux arguments du procureur. Vendredi dernier, Me Saint-Léger a déclaré: "Nous espérons très rapidement rétablir les liens de communications avec l'accusé".
AT/PHD/FH (BT_0619A)