Des Tutsis auraient été tués par la suite à Nyarutovu, selon le témoin.
l'avocate anglaise Me Diana Ellis, co-conseil dans l'affaire Nahimana, a soutenu que le témoin mentait. Son client Ferdinand Nahimana entend présenter une défense D'alibi pour la période considérée.
Ferdinand Nahimana est coaccusé avec l'ex-conseiller politique au ministère des affaires étrangères et membre du comité D'initiative de la RTLM, Jean-Bosco Barayagwiza, ainsi que l'ancien directeur et rédacteur en chef du journal Kangura, Hassan Ngeze.
Jean-Bosco Barayagwiza boycotte ce procès depuis son ouverture sur le fond le 23 octobre et demande à ses avocats de faire de même. La Cour a souhaité que les avocats continuent à représenter l'accusé.
Jean-Bosco Barayagwiza est défendu par l'avocate canadienne, Me Carmelle Marchessault, et un confrère américain, Me David Danielson.
Me Danielson a demandé de se retirer de l'affaire, conformément aux instructions reçues de son client, tandis que Me Marchessault a indiqué qu'elle attendait des directives émanant de son barreau.
Dans un communiqué publié mercredi par Jean-Bosco Barayagwiza, l'accusé note que "quelle que soit la décision définitive de Me Carmelle Marchessault, je n'entends pas être représenté dans ce procès que je considère comme une parodie de justice du fait que le TPIR n'est ni indépendant ni impartial".
Le Tribunal a laissé entendre qu'en cas de retrait des avocats de Barayagwiza, il pourrait nommer D'autres défenseurs dans l'intérêt de la justice.
"Tout conseil que la chambre désignera "dans l'intérêt de la justice" ne pourrait se rendre utile à mon égard que dans la mesure où, pour éviter de discréditer son métier, de trahir la justice et D'y perdre son honneur, il arriverait à faire valoir mes droits déjà systématiquement violés par ce Tribunal", poursuit le communiqué de Jean-Bosco Barayagwiza.
Jean-Bosco Barayagwiza devait être libéré suite à une décision rendue en novembre 1999 par la chambre D'appel du TPIR mais cette dernière l'avait révisée au mois de mars dernier et avait ordonné qu'il soit jugé en première instance.
"Ainsi tout conseil nommé "dans l'intérêt de la justice" devrait rechercher tout D'abord ma libération immédiate si jamais il pense oeuvrer réellement pour la justice", note Barayagwiza.
"Quant aux questions de fond, aucun conseil n'est capable de les aborder compte tenu de l'absence de coopération de ma part. Je suis, en effet, maître des données concernant mes actes durant la période relevant de la compétence du TPIR. Personne D'autre ne peut valablement se substituer à moi", ajoute-t-il. Jean-Bosco Barayagwiza revendique désormais le statut de prisonnier politique.
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