26.10.2000 - TPIR/CYANGUGU - LES ACCUSES A l'AUDIENCE MALGRE UN PREAVIS DE "GREVE"

Arusha 26 octobre 2000 (FH) - Tous les trois accusés du groupe Cyangugu (sud-ouest du Rwanda) se sont présentés à l'audience jeudi, malgré un préavis de grève signé par vingt deux détenus du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). l'ancien préfet de Cyangugu, Emmanuel Bagambiki, l'ex-commandant de la garnison militaire de la place, le lieutenant Samuel Imanishimwe, et l'ancien ministre des transports sous le gouvernement intérimaire, André Ntagerura, étaient parmi les détenus qui avaient indiqué qu'ils observeraient une grève générale de 48 heures à partir de jeudi, en signe de solidarité avec l'ancien conseiller politique au ministère des affaires étrangères, Jean-Bosco Barayagwiza, qui n'assiste pas à son procès depuis son ouverture sur le fond lundi.

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Jean-Bosco Barayagwiza proteste contre les décisions antérieures des juges. l'accusé Barayagwiza estime que le TPIR est manipulé par le gouvernement de Kigali.

Jeudi matin, les avocats des coaccusés du groupe Cyangugu contre-interrogeaient un témoin de l'accusation dont la déposition avait commencé la veille.

Le témoin, une femme tutsie, qui a survécu aux massacres de la paroisse de Nyamasheke, a accusé l'ancien préfet Bagambiki D'avoir donné des ordres de tuer des milliers de réfugiés. Le témoin a indiqué avoir perdu sa mère et deux jeunes frères, dont un bébé de trois ans et demi, au cours de l'attaque de l'église de Nyamasheke. Mme "LBI" a ajouté qu'elle a été violée à plusieurs reprises par les assaillants. La plupart des victimes ont été taillées en morceaux et jetées dans des latrines, a-t-elle dit.

Le procès du groupe Cyangugu se déroule devant la troisième chambre de première instance présidée par le juge jamaïcain, George Williams, et comprenant en outre les juges russe, Yakov Ostrovsky, et slovène, Pavel Dolenc.

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