Je le reconnais, J'y renonce", a suggéré l'avocat mauritanien, Me Maroufa Diabira, co-conseil dans l'affaire Bagilishema, réitérant que le parquet n'a pas étayé les charges retenues contre l'accusé.
Me Diabira répondait aux remarques du parquet qui avait maintenu mercredi que l'ancien maire de Mabanza avait participé au génocide anti-tutsi et aux massacres D'opposants en 1994.
l'avocat mauritanien a soutenu que la loi permet au procureur de renoncer aux poursuites, ajoutant que "cette attitude aurait permis au renforcement de la justice internationale".
Me Diabira a dénoncé "une sorte D'acharnement à obtenir une condamnation", expliquant que "ce n'est pas la mission du procureur".
"On n'est pas coupable parce qu'on est Hutu. On n'est pas coupable parce qu'on est responsable hutu en 1994. Bagilishema était responsable hutu, mais n'est pas coupable. C'est pourquoi J'espère que vous le restituerez à sa famille", a dit Me Diabira, à l'intention des juges.
Me Diabira a indiqué que dans les témoignages à charge, il y a des "incohérences majeures liées au mensonge".
l'avocat principal de Bagilishema, le Français Me François Roux, a pour sa part déclaré que "plus on avance, moins on connaît la cause de l'accusation".
"Les jeux de Sydney sont terminés. On ne compte plus sur les médailles de gymnastique acrobatique", a lancé l'avocat français, reprochant à l'équipe de l'accusation de suivre aveuglément les instructions reçues des supérieurs à Kigali.
Le parquet est représenté dans cette affaire par l'Ougandaise Jane Anywar Adong, le Tanzanien Wallace Kapaya, et le Nigérian Charles Adéogun-Philips.
Le procès devrait être mis en délibéré ce jeudi tard dans l'après-midi. l'accusé sera autorisé à s'adresser à la cour pendant cinq minutes avant la clôture des débats.
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