Les représentants du parquet ont soutenu que l'accusé avait le contrôle sur sa commune durant les mois D'avril à juin 1994, et qu'il avait adhéré à la politique de génocide prônée par le gouvernement intérimaire.
Le parquet a affirmé que l'ancien maire de Mabanza aurait été sélectif dans l'exercice de son pouvoir. La défense insiste quant à elle sur des contradictions dans les témoignages à charge.
Ignace Bagilishema est défendu par les avocats français, Me François Roux, et mauritanien, Me Maroufa Diabira.
Les avocats affirment que le parquet n'a apporté aucune preuve étayant les charges retenues contre Bagilishema.
Ignace Bagilishema est poursuivi pour des massacres de Tutsis dans quatre communes de Kibuye. Il plaide non coupable.
Au cours du procès, les témoins de la défense ont indiqué que les crimes allégués sont à mettre sous le compte des assaillants "Abakiga" (Nordistes) venus des communes voisines de Mabanza. l'accusé a essayé de contrecarrer les attaques mais il aurait manqué de moyens, ont dit les témoins à décharge.
Jeudi matin, la défense devrait répondre dans une duplique aux arguments développés par le parquet dans sa réplique.
Ignace Bagilishema est jugé par la première chambre de première instance présidée par le juge norvégien, Eric Mose, et comprenant en outre les juges turc, Mehmet Güney, et sri-lankais, Asoka de Zoysa Gunawardana.
Le parquet est représenté dans cette affaire par l'Ougandaise, Jane Anywar Adong, le Tanzanien, Wallace Kapaya, et le Nigérian Charles Adéogun-Philips.
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