l'avant-dernier témoin a été le psychiatre mauritanien, le Dr Al Housseynou Dia, qui a comparu lundi et mardi.
Le procès D'Ignace Bagilishema a commencé le 27 septembre dernier. Le parquet a cité dix huit témoins, la défense quatorze. Vingt témoins à décharge avaient été au départ annoncés mais certains se sont désistés, craignant pour leur sécurité.
Ignace Bagilishema est poursuivi pour des massacres de Tutsis dans quatre communes de la préfecture Kibuye : Mabanza, Gitesi, Gishyita et Gisovu. Il plaide non coupable.
La défense affirme que les crimes allégués ont été commis par des assaillants "Abakiga" venus des communes voisines et que l'accusé n'avait pas les moyens de les arrêter. Ignace Bagilishema est défendu par les avocats français, Me François Roux, et mauritanien, Me Maroufa Diabira.
Ignace Bagilishema est jugé par la première chambre de première instance du TPIR présidée par le juge norvégien Eric Mose et comprenant en outre, les juges sri-lankais, Asoka de Zoysa Gunawardena, et turc, Mehmet Güney.
Le Tribunal s'est rendu au Rwanda, peu avant l'ouverture du procès, pour visiter les lieux des crimes allégués.
Ignace Bagilishema, 45 ans, a été maire de la commune Mabanza de février 1980 à juillet 1994. Il s'est rendu le 20 février 1999 aux autorités sud-africaines et transféré le même jour au TPIR.
Il figurait sur le premier acte D'accusation établi en 1995 par le TPIR aux côtés de sept autres personnes, dont deux, l'ancien préfet Clément Kayishema, et l'homme D'affaires Obed Ruzindana, ont été déjà jugés. En novembre dernier, le Tribunal a ordonné un procès séparé pour l'ancien maire de Mabanza.
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