La défense de Jean-Bosco Barayagwiza dénonce, de la manière la plus énergique, ces menaces proférées par le gouvernement de Kigali, qui pourrait attenter à la vie de ce dernier." a indiqué Jean-Bosco Barayagwiza dans un communiqué remis à la presse.
"l'interférence du gouvernement de Kigali dans la procédure judiciaire du Tribunal est une atteinte grave à l'indépendance des juges et à l'intégrité du Tribunal. C'est une entrave intolérable à la justice que les fondateurs de ce Tribunal et, au premier chef, les membres du Conseil de sécurité doivent notamment éviter D'encourager par leur silence", poursuit le communiqué.
"Ces derniers doivent dénoncer sans plus tarder cette ingérence inacceptable D'un Etat dans l'action des juges du TPIR", selon Barayagwiza.
Réagissant à cette décision de la chambre D'appel, le ministre rwandais des affaires étrangères et de la coopération régionale, Augustin Iyamuremye, avait indiqué : "La libération de Barayagwiza servira sans doute de prétexte pour laisser dans l'impunité tous les autres génocidaires qui se promènent encore librement à travers le monde, et dans ces conditions, le gouvernement rwandais ne voit pas comment il continuerait sa coopération avec le TPIR",
Le greffier du TPIR, le Nigérian Agwu Ukiwe Okali, a pour sa part contacté les autorités rwandaises "en vue de chercher les moyens de rétablir les anciennes relations cordiales et coopératives entre le Rwanda et le Tribunal", .
Jean-Bosco Barayagwiza estime que Kigali n'a pas de leçons de justice à donner, affirmant que certains de ses dirigeants sont eux-mêmes des justiciables potentiels devant le TPIR.
CR/AT/PHD/FH (BR§1110B )