Un négationniste condamné en appel à un an d'emprisonnement

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Le négationniste Vincent Reynouard a été condamné mercredi par la cour d'appel de Caen à un an d'emprisonnement pour la diffusion d'une vidéo développant ses thèses avant les commémorations du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie, a-t-on appris de source judiciaire.

M. Reynouard, un ancien enseignant de 45 ans, avait été condamné en première instance, le 11 février par le tribunal correctionnel de Coutances (Manche), à deux ans de prison ferme, mais le procureur de cette ville, Renaud Gaudeul, avait fait appel.

Selon le magistrat, la peine infligée au négationniste dépassait ce que prévoit la loi. "Cette peine est illégale, elle ne correspond pas à ce qui est prévu par le code pénal", avait-il déclaré alors, soulignant que la loi limite à un an de prison et 35.000 euros d'amende la sanction maximum pour des propos ou écrits négationnistes.

Le tribunal avait doublé la peine requise par le parquet et avait également condamné M. Reynouard, demeurant à Saint-Lô (Manche), à un total de plus de 5.000 euros de dommages et intérêts et frais de justice à des associations et à la publication du jugement dans plusieurs journaux.

Le négationniste, qui multiplie les "éditoriaux" sur YouTube, avait été radié de l'Éducation Nationale en 1997 parce qu'il développait ses thèses pendant ses cours de mathématiques.

L'homme, qui affirme aujourd'hui vivre du RSA, se présente comme un "national socialiste".

Bien connu des néo-nazis en France et à l'étranger, Vincent Reynouard a déjà purgé un total de deux ans de prison dans le passé. Il avait notamment été condamné à un an de prison et 10.000 euros d'amende en 2007 pour la diffusion d'une brochure contestant l'Holocauste, purgeant sa peine à Valenciennes après avoir été extradé de Belgique où il s'était réfugié.

Début 2014, il avait posté une vidéo de 45 minutes sur un site d'extrême droite, dans laquelle il s'insurgeait contre la "propagande" diffusée selon lui à l'occasion du 70e anniversaire du D-Day. Il critiquait des voyages d'études de collégiens et lycéens normands dans d'anciens camps de concentration, y voyant un "embrigadement" au nom du devoir de mémoire.