Cette "crise de témoins" a déjà causé l'ajournement prématuré de trois procès.
Le gouvernement rwandais , dans une lettre au Conseil de sécurité datée du 26 juillet 2002, estime que les griefs portés contre le TPIR par les témoins en provenance du Rwanda sont "bien fondés et légitimes". Les autorités rwandaises rappellent que les survivants du génocide accusent le Tribunal d'Arusha de lenteur dans les procès, de mauvais traitement des témoins, ainsi que l'emploi des personnes accusées d'avoir trempé dans le génocide, ajoutant que ces questions ont été soulevées "depuis plus de cinq ans". Kigali estime, dans cette lettre,que "l'attitude du TPIR envers les survivants du génocide peut être considérée comme arrogante".
Le Rwanda réfute par ailleurs des allégations selon lesquelles il aurait interféré dans des enquêtes visant à mettre la main sur certains de ses soldats pour des crimes de guerre,indiquant que le Tribunal d'Arusha a toujours opéré sans entraves dans le pays.
GA/AT/DO/FH (TP-0807A)