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Le TPIR avait assorti de plusieurs conditions la relaxation d'Ignace Bagilishema, suite à l'appel interjeté par le procureur.
Plusieurs pays contactés avaient répondu par la négative à la demande d'asile introduite par l'ancien maire et il était, par conséquent, resté gardé dans une "maison sûre" à Arusha, sous l'autorité du Tribunal.
Le TPIR a notamment exigé que l'ancien maire fournisse les noms de deux personnes de bonne réputation, qui se portent garantes qu'il se présentera devant lui quand sa présence sera requise en appel.
Le Tribunal a en outre exigé qu'il fournisse l'adresse de son lieu de résidence et informe la police la plus proche de ce lieu de tout changement d'adresse éventuel. L'acquitté ne devra pas en outre sortir de son pays de résidence sans une autorisation écrite du Tribunal. Ses documents de voyage devront en outre être gardés par la police de son lieu de résidence, à moins que le Tribunal n'en décide autrement. L'ancien maire devra par ailleurs se présenter à la police de son lieu de résidence une fois par mois.
Ces conditions étaient remplies depuis longtemps en France, mais ce pays avait rejeté une première demande de séjour temporaire introduite par l'intéressé.
"M. Bagilishema sera donc accueilli et pourra donc séjourner en France jusqu'au procès en appel.'', a déclaré le porte-parole du ministère français des affaires étrangères.
Ignace Bagilishema,46 ans, a été maire de Mabanza de 1980 à 1994. Il est représenté par l'avocat français Me François Roux et un confrère mauritanien Me Maroufa Diabira.
AT/PHD/FH (BS0920a)