IBUKA N’A PAS DONNE DE CERTIFICAT A LAURIEN NTEZIMANA (RECTIFICATIF)

Kigali, 13 août 2007(FH - RWANDA/GENOCIDE) - Laurien Ntezimana, un Rwandais qui a sauvé plusieurs Tutsis pendant le génocide, ne figure pas sur la liste des personnes qui ont récemment reçu des certificats de mérite et de reconnaissance de la part d’Ibuka, la principale association pour la défense des intérêts des rescapés, a indiqué le concerné dans un courrier électronique à l’agence Hirondelle.

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Dans une dépêche publiée par l’agence Hirondelle le 6 août dernier intitulée « Ibuka donne des certificats à des sauveurs de Tutsis », le nom de Laurien Ntezimana a été inclus par erreur sur cette liste. L’intéressé affirme que cela n’a jamais été le cas et une confirmation a été obtenue auprès d’Ibuka. Les personnes qui ont effectivement reçu ces certificats sont Sosthène Munyurabatware de la province de l'Ouest, Enos Rwabulindi de la province du Nord, Léonard Rurangirwa de la province du sud, Josephine Mukashyaka de la ville de Kigali et Jérôme Ruzagiriza de la province de l’est. C’est ce dernier qui a été confondu avec Ntezimana. Originaire de Munyaga dans le district de Rwamagana, Ruzagiriza et sa mère Nyirabagenzi ont caché plusieurs Tutsis, dont de petits enfants. Réfugié au Congo avec eux, il les a ramenés au Rwanda sains et saufs après le génocide. Dans son courrier, Ntezimana indique : « Vous m'avez inclus à tort dans la liste des cinq à qui ce certificat a été remis. Je n'en ai jamais été avisé par Ibuka.» Le concerné ajoute : « Je viens de parler au téléphone avec le président en exercice d'Ibuka, M. Théodore Simburudari, qui vient de me confirmer que Ibuka pense peut-être me remettre ce certificat un jour, mais qu'il ne l'a pas encore fait. ». « De plus je tiens à vous demander fermement de ne pas continuer à publier cette fausseté que mon épouse se serait opposée à mon action pendant le génocide. Ce sont des racontars de malveillants auxquels il ne faut ajouter aucune foi», conclut le courrier. L’on apprend par ailleurs d’Ibuka, que les cinq ne sont pas les premiers à recevoir de l’association des certificats depuis la fin du génocide, même si l'événement n'a été médiatisé que cette année. SRE/AT/GF © Agence Hirondelle