09.10.07 - TPIR/RUKUNDO - RUKUNDO NIE AVOIR TENTE DE VIOLER UNE FEMME TUTSIE PENDANT LE GENOCIDE

Arusha, 9 octobre 2007 (FH) –  L’abbé Emmanuel Rukundo a nié mardi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) avoir tenté, pendant le génocide de 1994, de violer une femme tutsie à Kabgayi, dans le centre du pays.  

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Le prêtre, 48 ans, est poursuivi pour génocide, assassinat et extermination. Il plaide non coupable.   «Je ne l’ai pas vue durant cette période», s’est défendu le prêtre catholique, se gardant, conformément à une mesure de la chambre, de révéler, en audience publique, l’identité de la femme.   Conduit par son avocate Aïcha Condé, il a déclaré qu’il n’avait pas « tenté d’avoir une relation sexuelle non consentie » avec la femme tutsie en question. « Je vous ai dit que je ne l’ai pas rencontrée », a –t- il répété trois fois. L’homme d’église a également nié avoir « fait des avances » à la femme.   Selon l’acte d’accusation, le prêtre aurait entraîné la jeune femme dans une pièce du Petit Séminaire Saint Léon à Kabgayi pour ensuite tenter de la violer, « à une date située entre le 15 mai et le 3 juillet 1994 ».   Rukundo qui était aumônier militaire en 1994, a expliqué qu’il ne disposait pas de chambre au Séminaire Saint Léon et qu’il n’avait pas d’accès aux pièces de l’établissement.   Deux autres prêtres catholiques, Athanase Seromba et Hormisdas Nsengimana, sont détenus par le TPIR.   Nsengimana est encore en procès comme Rukundo tandis que Seromba a été condamné à 15 ans de prison en première instance.   ER/PB/GF