13.11.07 - RWANDA/FRANCE - LA GREVE REPORTE L'EXAMEN DE LA DEMANDE D'EXTRADITION DE KAMALI

  PARIS, 13 novembre 2007 (FH) - La cour d'appel de Paris devrait renvoyer mercredi à une date ultérieure l'examen de la demande d'extradition d'Isaac Kamali, un rwandais naturalisé francais en 2002, réclamé par le Rwanda pour son implication présumée dans le génocide de 1994, a-t-on appris mardi de sources judiciaires.  

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Ce renvoi est motivé par le mouvement de grève qui débute mardi soir dans les transports en commun et qui risque de paralyser la capitale francaise, a-t-on précisé de mêmes sources.

Isaac Kamali, né en 1949, accusé par le gouvernement rwandais de génocide et de crime contre l'humanité, a été arrêté par la police française à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle le 14 août 2007 après avoir été refoulé des Etats-Unis, son nom se trouvant sur la liste des 93 personnes recherchées par le Rwanda via Interpol.

Kamali, placé en détention à la suite de son arrestation, a été remis en liberté le 14 août dernier. Il est soupçonné par les autorités rwandaises d'avoir contribué au génocide dans sa commune de Nyabikenke (Prefecture de Gitarama.

Cette demande d'extradition formulée par le Rwanda sera la première examinée par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, qui jusqu'à présent n'a été saisie que par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à Arusha (Tanzanie).

M. Kamali, a été naturalisé français en 2002 après avoir été admis dans ce pays avec un statut de réfugié. Il est en 26e position sur la liste des 93 personnes recherchées par le Rwanda. Il vit dans le sud-ouest de la France où il enseigne les sciences, a-t-on précisé de sources judiciaires.

Les relations diplomatiques entre la France et le Rwanda ont été rompues par Kigali en novembre 2006 à la suite des mandats d'arrêts lancés contre neuf proches du président Paul Kagame dans le cadre de l'enquête sur l'attentat contre l'avion du président Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994, considéré comme le déclencheur du génocide. La justice française estime que l'actuel président a commandité cet attentat. Une accusation réfutée par Kigali. AP/PB/GF   © Agence Hirondelle