Pétain "sauveur" de juifs: Zemmour persiste et dit avoir "raison historiquement"

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Le candidat d'extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour a dit vendredi maintenir ses propos sur le maréchal Pétain "sauveur" de juifs, estimant avoir "raison historiquement", au lendemain du rejet de la demande de renvoi de son procès pour contestation de crime contre l'humanité.

La décision de la cour d'appel sera rendue après l'élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains. L'ex-chroniqueur vedette de CNews avait été relaxé en février 2021, après avoir soutenu en 2019 que le maréchal Philippe Pétain avait "sauvé" les juifs français pendant la Deuxième guerre mondiale. Le tribunal avait estimé que ces propos avaient été prononcés "à brûle-pourpoint lors d'un débat sur la guerre en Syrie".

Interrogé par Nice Matin au début d'une visite de deux jours dans les Alpes-Maritimes pour savoir s'il maintenait ses propos, Eric Zemmour a répondu: "Je maintiens toujours mes propos et je sais que j'ai raison historiquement".

"Maintenant ce n'est pas le sujet de la présidentielle, et je vois bien la manoeuvre politique", a-t-il poursuivi. "On veut me refaire le coup de François Fillon", a-t-il estimé, en référence à l'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy qui avait été écarté dès le premier tour de la présidentielle de 2017 en plein démêlés judiciaires.

Pour Eric Zemmour, "on veut voler l'élection aux Français et on veut utiliser la justice pour ostraciser un des principaux candidats à l'élection présidentielle".

"Tout ça est cousu de fil blanc", a-t-il ajouté, estimant que la justice est "instrumentalisée par les associations, par le pouvoir" et que "le parquet est évidemment sous les ordres de Monsieur (Eric) Dupont-Moretti", le ministre de la Justice.

L'avocat d'Eric Zemmour, Olivier Pardo, demandait que le procès en appel de son client soit renvoyé après le second tour de la présidentielle pour "des raisons de sérénité". "Les débats d'opinion doivent avoir lieu dans l'arène politique, ils ne doivent pas occuper le prétoire", a-t-il soutenu.

Le candidat d'extrême droite, dont la campagne connaît un trou d'air après des propos contestés sur la prise en charge des enfants handicapés, est dans les Alpes-Maritimes vendredi à Menton et Antibes, avant un meeting samedi à Cannes, où il espère réunir 4.000 personnes au Palais des Victoires.