Des plaques à tatouer mises aux enchères en Israël et présentées comme ayant été utilisées par les nazis n'ont pas servi contre des détenus à Auschwitz, selon le mémorial de la Shoah Yad Vashem, sollicitée par la justice israélienne pour établir leur authenticité.
En novembre, un tribunal israélien avait bloqué une vente aux enchères de plaques métalliques à aiguilles, organisée par la maison d'enchères Tzolman, à Jérusalem.
Cet établissement affirmait que les plaques avaient servi à tatouer des numéros sur la peau de déportés à leur arrivée au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau.
Saisie par un groupe d'aide aux survivants du génocide juif, la justice avait alors demandé au mémorial Yad Vashem de vérifier leur authenticité.
L'institution a remis jeudi son rapport d'expertise au tribunal de district de Tel-Aviv et est "arrivée à la conclusion que ces objets n'ont pas servi à tatouer des juifs à Auschwitz", a indiqué vendredi à l'AFP un porte-parole de Yad Vashem, sans détailler les résultats de leur analyse.
Yad Vashem avait estimé en novembre que la vente prévue était "moralement inacceptable" et que les objets devaient lui être remis plutôt que vendus si leur authenticité était avérée.
Un million de juifs européens, et des dizaines de milliers d'autres prisonniers, ont été tués dans le camp d'Auschwitz-Birkenau pendant la Seconde guerre mondiale, entre 1940 et 1945.
En visite à Jérusalem jeudi, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock s'est rendue au mémorial de Yad Vashem.
"En tant qu'Allemande et en tant que ministre des Affaires étrangères de mon pays, je m'arrête ici à Yad Vashem, un lieu de mémoire pour la souffrance subie par des millions, causée par le génocide de juifs en Europe, que des Allemands ont méticuleusement planifié, documenté et perpétré", a-t-elle déclaré.