15.01.08 - TPIR/MILITAIRES II - LE PREMIER TEMOIN DE LA DEFENSE DE NDINDILIYIMANA SERA MARCHAL

Arusha, 15 janvier 2008 (FH) - Le colonel Luc Marchal, ancien numéro deux des forces des Nations-unies au Rwanda, sera mercredi le premier témoin en faveur du général Augustin Ndindiliyimana, l’ancien chef d’état major de la gendarmerie rwandaise, qui commence à présenter sa défense devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

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Le colonel Marchal, actuellement à la retraite, était l’adjoint du général Romeo Dallaire à la tête des soldats de la force des Nations unies au Rwanda lors du génocide de 1994. Il a déjà témoigné en 2007 en faveur du général Gratien Kabiligi, ancien responsable des opérations à l’état-major de l’armée, dans le procès Militaires I.

Ndindiliyimana est le second accusé à présenter sa défense dans ce procès, surnommé Militaires II. Soixante neuf témoins seraient inscrits sur sa liste présentée par la défense. La chambre a demandé une réduction de cette liste. Le général Ndindiliyimana est défendu par Me Christopher Black (Canada) et par Me François Lurquin (Belgique).

Les débats dans ce procès qui s’est ouvert en septembre 2005 ont été marqués par des échanges violents entre les deux parties et notamment entre Me Black et le banc du procureur. L’avocat canadien a aussi souvent interpellé la Cour sur le refus du tribunal de poursuivre les soldats du FPR (Front patriotique rwandais, ex-rebellion actuellement au pouvoir à Kigali) ou les auteurs de l’attentat contre l’avion du président Juvénal Habyarimana.

Jusqu’en décembre dernier c’était le général Augustin Bizimungu, ancien chef d’état major de l’armée, qui présentait sa défense. Deux autres accusés, le major François-Xavier Nzuwonemeye qui commandait le bataillon de reconnaissance, une unité d’élite de l’ancienne armée rwandaise et le capitaine Innocent Sagahutu qui était le chef d’une compagnie au sein de ce bataillon, présenteront leurs défenses après eux.

Les quatre officiers sont poursuivis pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 1994, et plaident non coupable. Ce procès qui a débuté en septembre 2004 est présidé par le juge Sri-lankais Joseph Asoka de Silva, assisté de la juge Taghrid Hikmet et du juge Seon Si Park.

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