Londres met en garde Poutine contre des poursuites pour crimes de guerre et des sanctions à long terme

Le président russe Vladimir Poutine sera "tenu responsable" d'éventuels crimes de guerre commis en Ukraine, a prévenu le gouvernement britannique, le Premier ministre Boris Johnson l'avertissant aussi que les pays occidentaux étaient prêts à "intensifier" les sanctions contre la Russie "aussi longtemps que nécessaire".

"Il est clair à la fois pour Poutine mais aussi pour les commandants à Moscou, sur le terrain en Ukraine, qu'ils seront tenus responsables de toute violation des lois de la guerre", a déclaré mardi le vice-Premier ministre britannique Dominic Rabb sur SkyNews. "Nous n'allons pas simplement détourner le regard", a-t-il ajouté.

Le gouvernement britannique, qui a ajouté mardi la plus grande banque russe, le géant public Sberbank, à la liste des entités soumises a des sanctions, s'est montré déterminé, aux côtés de ses alliés, à pénaliser la Russie après l'invasion de l'Ukraine.

"Vladimir Poutine a sous-estimé l'unité et la détermination de l'Occident et du reste du monde. Et nous maintiendrons la pression économique", a déclaré Boris Johnson lors d'un déplacement en Pologne. "Il est clair qu'elle a déjà un effet spectaculaire. Nous sommes prêts à intensifier et à continuer aussi longtemps qu'il le faudra".

M. Johsnon a rencontré à Varsovie son homologue Mateusz Morawiecki qui a exprimé leur solidarité commune avec l'Ukraine et a remercié "tous les soldats britanniques qui nous aident sur le sol polonais".

Boris Johnson doit se rendre ensuite en Estonie pour rencontrer son homologue estonien ainsi que le président Alar Karis pour discuter de la sécurité en Europe et rendra visite à des soldats aux côtés du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

Boris Johnson a condamné lundi les "frappes aériennes barbares effectuées par la Russie" contre des civils en Ukraine, au cours d'un entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch ont dénoncé l'utilisation de bombes à sous-munitions qui ont touché des civils en Ukraine, la secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, estimant que "cela devrait faire l'objet d'une enquête en tant que crime de guerre".

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a annoncé lundi l'ouverture "aussi vite que possible" d'une enquête sur la situation en Ukraine.

Le procureur de cette cour créée en 2002 pour juger les pires atrocités dans le monde s'est dit "convaincu qu'il existe une base raisonnable pour croire que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité présumés ont été commis en Ukraine".

Evoquant Vladimir Poutine, ses généraux et les militaires russes en Ukraine, Dominic Raab a déclaré à la BBC qu'"il y a un risque bien réel qu'ils finissent sur le banc des accusés d'un tribunal de La Haye".

Il a assuré que si la CPI décide d'agir, "je suis sûr que le Royaume-Uni et ses alliés voudront apporter leur soutien pratique et logistique".

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