«Aujourd'hui, certains politiciens veulent accéder au pouvoir après avoir vendu leurs adversaires politiques dans les tribunaux internationaux», affirme-t-il dans une interview accordée à « Burundi Tribune».
Ancien responsable militaire de l'ex rebellion CNDD-FDD aujourd'hui au pouvoir, il estime qu'« il faudra faire attention avec ces politiciens qui ne sont pas mandatés par le peuple (...) personne ne peut être contre la volonté du peuple ».
Mais selon lui « si les burundais trouvent qu'il faut un tribunal, cela devra se passer comme ils le souhaitent. Les citoyens burundais se demandent encore qui sont les planificateurs et les exécutants dans tous ces génocides», ajoute-t-il.
« Ce qui pourra aider beaucoup plus les burundais, c'est la Commission Vérité et Réconciliation » estime-t-il. « Dans ce cadre, les citoyens vont s'exprimer (...) Ceux qui se sentiront coupables demanderont pardon devant leurs victimes, et ces dernières auront le devoir de pardonner les coupables ».
Le Général Major Nshimirimana était le chef d'Etat Major de la rébellion CNDD-FDD. Son ancien compagnon de lutte, le colonel Vital Bangirinama qui avant de quitter le pays a reconnu qu'il avait exécuté en juillet 2006 une trentaine de civils accusées d'être membres du FNL, l'actuelle rébellion, à Muyinga au nord du pays, a expliqué recemment que Nshimirimana lui avait donné le feu vert pour ces assassinats.
Le président de la république, M. Pierre Nkurunziza, a recemment reconnu sur la radio américaine VOA qu'il était intervenu pour empêcher l'arrestation de Bangirinama aprés cette affaire. Cette intervention était destinée, a-t-il précisé, à empecher une mutinerie de membres de l'armée, anciennement CNDD-FDD.
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