Il s'agit du général Wilson Gumisiriza, du major Wilson Ukwishaka, des capitaines John Butera et Dieudonné Rukeba. Ils sont poursuivis pour crimes de guerre.
Mardi, lors de leur première comparution, ils avaient demandé à être libérés provisoirement arguant d'irrégularités dans leur arrestation et leur mise en détention.
Le ministère public avait, de son côté, demandé qu'ils soient maintenus en détention pendant 30 jours, délai qu'il veut mettre à profit pour des enquêtes plus approfondies.
Le juge président, le général Steven Kalyango, l'a suivi en évoquant notamment le fait que les accusés sont passibles, en cas de condamnation, de plus de 2 ans de prison.
Mardi, les deux capitaines avaient plaidé coupables tandis que le major et le général avaient clamé leur innocence.
Pour le juge Kalyango, le fait que deux aient plaidé coupables et que les autres réfutent les allégations justifie la nécessité de plus d'enquêtes.
Selon l'armée rwandaise, les quatre officiers ont été arrêtés la semaine dernière au Rwanda à la suite d'enquêtes menées conjointement par le Parquet général du Rwanda et le bureau du procureur au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
Ils sont accusés de crimes de guerre, relativement au meurtre, le 5 juin 1994, dans le centre du Rwanda, de 13 responsables de l'Eglise catholique.
Les quatre officiers étaient alors membres de la branche armée du Front patriotique rwandais (FPR, ex-rébellion actuellement au pouvoir à Kigali).
Parmi les ecclésiastiques tués figuraient l'archevêque de Kigali, Vincent Nsengiyumva, l'évêque de Byumba (nord) Joseph Ruzindana, et l'évêque de Kabgayi (centre) Thaddée Nsengiyumva, alors président de la Conférence des évêques catholiques du Rwanda.
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